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Issu d’une famille d’architectes, Hans Van der Laan commence ses études d’architecture en 1923 à Delft. Il est fortement déçu dès les première années par les débats qui opposent académisme et mouvement moderne. Ses questions sur les principes fondamentaux des théories architecturales restent sans réponse. Il constitue durant sa troisième année l’embryon d’un mouvement architectural connu plus tard sous le nom « d’école de Delft », pour découvrir « la » réponse, retrouver des « principes architecturaux réellement fondés, des informations absolues et non conjoncturelles ». A la surprise de tous, il quitte l’école en fin d’année pour se faire moine dans une abbaye bénédictine. En fait, la vie contemplative va lui offrir, loin des polémiques, le cadre idéal et propice à la maturation de sa réflexion qui va durer presque soixante ans.
En 1928, à vingt quatre ans il trouve les rudiments de ce qui sera sa grande découverte, le Nombre Plastique. Ensuite sa réflexion s’oriente sur la question de la grandeur et des rapports (1953 à 1956), puis la forme (1960 à 1963), enfin l’espace (1965 à 1973). Il va présenter peu à peu ses résultats à l’occasion d’un enseignement dispensé à Bois-le-Duc. Il publiera plusieurs livres ; « le nombre plastique » en 1960 et « l’espace architectonique » en 1977.
présentation de Hans Van der Laan et de sa démarche.
Issu d’une famille d’architectes, Hans Van der Laan commence ses études d’architecture en 1923 à Delft. Il est fortement déçu dès les première années par les débats qui opposent académisme et mouvement moderne. Ses questions sur les principes fondamentaux des théories architecturales restent sans réponse. Il constitue durant sa troisième année l’embryon d’un mouvement architectural connu plus tard sous le nom « d’école de Delft », pour découvrir « la » réponse, retrouver des « principes architecturaux réellement fondés, des informations absolues et non conjoncturelles ». A la surprise de tous, il quitte l’école en fin d’année pour se faire moine dans une abbaye bénédictine. En fait, la vie contemplative va lui offrir, loin des polémiques, le cadre idéal et propice à la maturation de sa réflexion qui va durer presque soixante ans.
Il matérialisera ses découvertes à travers de nombreux projets, l’abbaye de Vaals (1956), le couvent de Waasmunster (1967), la maison Naalden(1985). « Une sobriété ascétique caractérise tous ses bâtiments. Ils illustrent sa vision de l’architecture. Cette architecture détachée s’exprime par une forme que l’on retrouve partout dans le monde. Van der Laan attire notre attention sur le fonctionnement plastique de l’espace architectonique : un espace humain qui naît de la nécessité existentielle de construire et qui découle de la combinaison de compter et de mesurer. Il résume ceci dans ses écrits par une réconciliation subtile des deux manières opposées, mais propres à l’homme, de connaître : le raisonnement discursif d’une part et la description poétique de l’autre . Dans ces œuvres, une grande unité de composition et de rapport est recherchée. C’est ainsi que naît, selon Van der Laan, la « symphonie spatiale » et pour pouvoir la découvrir, les détails restent aussi sobres que possible. Ceux qui ont déjà visité son architecture et ont expérimenté concrètement ce fonctionnement spatial, savent qu’aucune photo ou illustration graphique ne peut rendre le calme envahissant et la sécurité qui émanent de ces masses de pierre. Il semble que ces espaces sont déjà habités sans qu’il y ait quelqu’un à l’intérieur, ce qui donne au caractère strict de la maison une certaine douceur. L’homme reste chez lui le centre d’intérêt…
Le but final de toute architecture ne se limite pas à la satisfaction d’un confort corporel ou d’un besoin matériel pour assurer notre existence dans la nature. Ce n’est pas non plus la mise en forme esthétique d’éléments basés sur des possibilités artistiques purement sensorielles. Chaque conception devrait répondre à l’homme dans sa totalité, cet être unique doté d’un corps, d’une vue et d’une intelligence. » Lode Van den Broek, Architecte.
A travers son frère Nico, architecte, et le groupe fondé à Delft, la pensée de van Der Laan va avoir une influence très large sur de nombreux architectes néerlandais de la seconde partie du XXème siècle.
Cette approche étant pratiquement méconnue en France, nous avons réalisé une synthèse didactique des découvertes de Hans van der Laan sur l’espace, la forme et la grandeur et leurs applications à l’art de construire. Cette synthèse sera publiée prochainement.